lundi, décembre 24, 2007

Atelier sur la communication et le plaidoyer pour les organisations de base

AZUR Développement en partenariat avec One World Africa.
organise un atelier sur la communication et le plaidoyer pour les organisations de base du 08 au 10 Janvier 2008 à Nkayi auquel prennent part 20 leaders des associations et groupements.

Cet atelier a pour objectif de renforcer les capacités des organisations de base dans la communication, la mobilisation des ressources et le plaidoyer.

Il fait partie des activités actuellement réalisées par AZUR Développement en partenariat avec One World Africa.
à Nkayi qui visent à renforcer les capacités des organisations de base dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour accroître leur productivité.

Depuis décembre 2007, 20 organisations de base bénéficient des formations en informatique, des sessions d’apprentissage sur les techniques agricoles, de la sensibilisation sur le VIH/SIDA et des émissions radio.

Une compétition d’une durée de 4 mois visant à encourager ces 20 organisations à appliquer les notions apprises lors des activités organisées par AZUR Développement à Nkayi sera lancée. Les organisations vont concourir pour gagner des téléphones mobiles et des clés USB de 1Go et de 2Go pour faciliter la communication, le traitement et la diffusion de l’information.

AZUR Développement est une association de femmes qui fait la promotion de l’utilisation des TIC pour le développement, les droits des peuples autochtones, l’assistance aux femmes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles, entre autres.

One World Africa est un réseau de personnes et de groupes travaillant pour les droits de l’homme et le développement durable sur le continent

Pour plus d’informations, contactez AZUR Développement à Nkayi au numéro 12 Avenue des Cités Unies, quartier le village à Nkayi

Ou par email à info@azurdev.org ou au téléphone 656 61 89

Plus d’informations sur nos activités sur notre site internet : www.azurdev.org

lundi, décembre 10, 2007

La violence sexuelle sur les filles est vécue comme une honte

Il n’est pas rare que l’on fasse pression sur les filles pour les amener à avoir des relations sexuelles. En raison de divers facteurs, tels que leur jeune âge, les pressions sociales, les filles sont plus exposées à la violence sexuelle, notamment au viol, aux sévices sexuels, à l’exploitation sexuelle, peut- être même à la vente de leur organes.

Les violences sexuelles découlent pour l’essentiel des comportements culturels, notamment des effets néfastes de certaines coutumes et pratiques traditionnelles, mais également de comportements extrémistes fondés sur le sexe qui perpétuent le statut inférieur réservé aux filles dans la famille et la société.

Les quelques chiffres recensés dans les différents hôpitaux de Brazzaville et à l’office de police judiciaire sont révélateurs des violences sexuelles, notamment le viol, perpétrées sur les petites filles.

L’ampleur que prennent les violences, particulièrement les violences sexuelles à l’égard des filles mineures est indéniable, et les auteurs sont souvent impunis.

Le rapport sur l’évaluation de la justice des mineurs au Congo Brazzaville, réalisé en mars 2005, relève que ‘’les agressions sexuelles que subissent les mineures sont souvent perpétrées par les connaissances ou les parents (cas d’inceste). Vécues comme une honte, les parents gardent le plus souvent le silence et ne s’adressent pas à la justice.’’

Chaque jour qui passe, on assiste à des cas de violences diverses à l’égard de la petite fille congolaise. Et dans la plupart de ces cas, les auteurs d’agression sont connus de leurs victimes. Cependant, bon nombre de ces violences passent sous silence.


Il existe pourtant un large éventail de l’arsenal juridique à l’endroit de l’enfant ; mais concernant les violences sexuelles, les textes juridiques sont peu nombreux
Il sied de signaler qu’en pratique les droits établis et reconnus à l’enfant sont bafoués, violés, méprisés, voire méconnus. Les raisons en sont multiples ; mais on peut relever : le manque de certains textes d’application et la caducité d’autres textes tels que le code pénal et le code de procédure pénal (en cours de révision).

Face à l’impunité des auteurs des violences sexuelles faites aux filles mineures, il est plus qu’urgent que la communauté prenne des mesures en vue de leur suppression effective


Extrait de l’article d’analyse écrit par Stéphanie Mayinguidi de l’Association des Femmes Juristes du Congo sur les violences sexuelles faites au filles mineures du Congo commissionnée par AZUR Développement en Novembre 2007.


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Sensibiliser les femmes aux dangers des nouvelles technologies

Dans le cadre des « 16 jours d'activisme contre la violence faite aux femmes » organisés du 25 novembre au 10 décembre, l'organisation non gouvernementale AZUR Développement en partenariat avec le Réseau APC-Femmes-Afrique a proposé un séminaire présentant le lien entre la violence et les Technologies de l'information et de la communication (TIC).

Il en ressort que les sites internet sont un bon moyen pour trouver des informations et de l'aide, mais qu'ils peuvent également se révéler dangereux et hostiles aux femmes. Les participantes ont également pu vérifier que les médias aident à la vulgarisation des violences et que le téléphone et les courriers électroniques peuvent affecter les rapports entre les femmes et les hommes.

Les différents groupes de travail se sont posé la question de savoir « comment faire pour que les TIC ne perpétuent pas la violence » sans pour autant aboutir à un avis commun. L'une des participantes a toutefois proposé de protéger son identité sur le net.

Les « 16 jours d'activisme » font partie de la campagne internationale développée par l'institut du Women's Global Leadership en 1991. Les dates du 25 novembre et du 10 décembre ont été retenues afin de lier symboliquement la violence faite aux femmes et les droits humains.

Les participants ont déploré que, bien qu'existants, les textes de loi protégeant les femmes soient ignorés d'elles.

Nancy Loutoumba
Journaliste aux Dépêches de Brazzaville

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vendredi, décembre 07, 2007

Les technologies de l’information et de la communication pour combattre les violences faites aux femmes.

Du 25 Novembre au 10 Décembre l’humanité en général et les femmes en particulier célèbre les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes. C’est dans cette perspective que le 30 Novembre dernier un atelier a été organisé, par AZUR Développement en partenariat avec APC-Femmes-Afrique dans le cadre de la campagne mondiale "Réappoprie-toi la technologie", ayant pour thème : « la violence à l’égard des femmes et les technologies de l’information et de la communication ». Le but était de montrer comment les TIC peuvent contribuer à éradiquer les violences faites à l’égard de la femme.

Ayant réuni une vingtaine de femmes membres des associations, ONG et organisations des nations Unies, cet atelier a d’abord permis aux participantes d’examiner les causes et les conséquences des violences. Elles ont été également édifiées sur la procédure de réparation devant les organes judiciaires ainsi que sur la connaissance des différents instruments internationaux.

Etant à l’heure où l’humanité se fixe pour objectif le développement de tous et de chacun, la lutte contre la pauvreté et le VIH/SIDA, la participation de toutes les énergies s’avère indispensable. Ainsi considérer la femme comme objet de violences sous toutes ces formes serait la réduire au silence et donc l’empêcher de s’affirmer et/ou d’apporter sa pierre à édifice commun.

L’atelier qui s’est tenu le 30 Novembre s’inscrit donc le sens de donner la voix à la femme congolaise par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

Ainsi, les femmes doivent, à travers l’Internet, le téléphone mobile, la radio et la télévision s’informer et informer les autres afin que leurs voix se fassent entendre ; parce que les violences domestiques dont les femmes sont objets surtout dans les zones rurales ne sont pas considérées comme une violation des droits de la femme.

Les participantes à cet atelier étant satisfaites, ont promis la sensibilisation afin de parvenir au changement.

Par Roméo Mbengou
AZUR Développement

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La violence à l’égard des femmes et les technologies de l’information et de la communication (TIC)

C’est dans le cadre des 16 jours d’activisme "Réapproprie-toi la technologie" initiée par le Programme d'appui aux réseaux de femmes d'APC (qui consiste à initier des actions en faveur de la lutte contre les violences faite aux femmes) que AZUR Développement en partenariat avec APC-Femmes-Afrique a organisé un atelier nommé « Atelier sur la violence à l’égard des femmes et les technologies de l’information et de la communication (TIC) », tribune au travers de laquelle les femmes ont échangé et partagé leurs points de vue.

Sans fanfare ni trompettes, l’atelier sur la violence à l’égard des femmes et les technologies de l’information et de la communication s’est tenu dans l’intimité au sein de l’Asu ou une vingtaine de femmes de femmes ont travaillé en toute convivialité sur un thème qui interpelle les femmes car il constitue l‘un des facteurs qui freinent l’épanouissement de la femme dans la société congolaise. Une rencontre qui s’est révélée fruitive et constructive tant par les différentes interventions des participantes que par la pertinence des thèmes exposés.

Par ailleurs les participantes se sont aussi familiarisées avec les différentes législations en vigueur en tenant compte du code de la famille, civil et pénal. En effet, grâce à un exposé clair et précis, en même temps interactif, Christelle Prudence OFFINOBI (juriste) a démontré aux participantes le cheminement par lequel une femme peut porter plainte. Et pour renforcer cette idée, Zissi Blanche, membre d’Azur développement a présenté les points principaux des instruments légaux nationaux et de la convention pour l’élimination de la violence faite à l’égard des femmes (CEDEF).

Ce qui fait qu’a l’issus de cette rencontre les participantes ont formulé leurs attentes en ces termes. Il s’agit entre autre de former les pairs éducateurs sur la violence faite à l’égard des femmes, formes les agents de sécurité ( gendarmeries, commissariats) sur la violence faite à l’égard de la femme, réaliser les journées de sensibilisation dans les quartiers de Brazzaville et dans d’autres localités du Congo, établir des brochures de sensibilisations dans toutes les langues pour briser les barrières linguistiques.

Causes et conséquences de la violence domestique et la violence sexuelle faite aux filles mineures.

L’activité a débuté par la présentation des participantes. Une manière de mettre en confiance ces femmes venues de différents horizons (journalistes, femmes œuvrant dans les ONG de lutte contre les violences faite aux femmes, société civile…). Après cette séance de relaxation, trois femmes ont raconté des histoires aussi troublantes qu’invraisemblables en ce qui concerne la violence faîte aux femmes. De la femme battue, à la femme violée en passant par les violences verbales, plusieurs femmes sont tous les jours menacés dans son foyer alors qu’il devait être un lieu de sécurité.

Un débat qui a permis aux participantes de regrouper quelques causes, conséquences et moyens de lutte contre ce fléau. Le premier groupe est parti du faite que les causes pouvaient être directement liées à la victime, c'est-à-dire les causes intrinsèques à la victime ; il y a l’accoutrement, les causes liées à l’auteur (alcool, drogue, fréquentation des amis douteux), et la responsabilité de l’état (la non application des lois en vigueur condamnant la violence à l’égard de la femme).
En ce qui concerne les conséquences, il y a entre autre les faits socio- culturels, (dépravation des mœurs, prostitution forcée), liés à la victime (stigmates physiques ou psychologique) puis les conséquences au niveau de la santé, maladies sexuellement transmissibles notamment le VIH-SIDA.


Les possibilités de réparation et d’assistance juridique pour les femmes congolaises victimes de violence

Sur les possibilités de réparation et d’assistance juridique pour les femmes congolaises victimes de violence, Christelle Prudence OFFINOBI (juriste) n’y est pas passé par quatre chemins. Elle a démontré le parcours par lequel une femme violenté dans le silence de son foyer peut emprunter pour porter plainte.
En effet, beaucoup de femmes sont battues, violées, insultées par leurs conjoints au sein de leur foyer. Si elles commencent peu à peu à briser le silence, nombreuses préfèrent souffrir en silence. Très certainement à cause du poids de la tradition ou encore par le non aboutissent des démarches juridiques entreprises.
Comment réagir face à ces crimes ? Quels sont les droits de recours, comment porter plainte, a qui s’adresser ? Telles sont les questions auxquelles Christelle Prudence OFFINOBI a tenté de répondre.

« La première chose à faire face une violence à l’égard de la femme est de porter plainte soit au procureur de la république, soit au lieu de l’agression (commissariats, PSP) » a déclaré Christelle suite à l’interrogation Nadege Zoula participante. Elle a ajouté que « C’est au substitut que revient la lourde tache de qualifier l’affaire : délit ou crime selon la gravité de la violence ».
Après l’exposé de Christelle, les participantes se sont une fois de plus regroupées. Le premier groupe a recherché les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes en ce qui concerne la législation dans ce domaine. Elles ont cité en premier lieu le manque d’information, l’absence de vulgarisation des lois en vigueur et le poids de la tradition. Le groupe a également noté le manque de structures appropriées, l’inaccessibilité des structures.

Enfin, pour renforcer cet exposé, Blanche Zissi a énuméré les différents instruments légaux de sauvegarde des droits de l’homme au Congo. « A ce propos, il existe un arsenal de loi qui protège la femme mais leur application restent inefficaces. Il s’agit entre autre des textes suivants : la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le plan d’action de Beijing en 1995, le statut de Rome qui protège la femme, la constitution du 20 janvier 2001, notamment en son article 8.
Participation active la compagne « Réapproprie toi de la technologie »
Plusieurs femmes ont encore du mal à se lancer vers l’outil informatique, notamment internet. Pourtant une fois trempées dans cet univers, elles ont du mal à contrôler et réguler l’information qu’elles récoltent en ligne.

Animé par Sylvie Niombo, cet atelier a permis aux participantes de se familiariser avec les termes comme cyber criminalité, spams, virus et antivirus ; comment sécuriser un dossier. Grace à ce petit vocabulaire, les participantes sont doucement parvenues au thème de l’atelier. Comment se réapproprier la technologie et pourquoi ? Telle a été la mission de l’atelier qui a donné l’occasion aux participantes excités de savoir combien cet outil longtemps répugné par la femme pouvait l’aider dans son travail.

Cependant, on reste perplexe face à cette évolution qui nous échappe quand on sait que la jeunesse y est totalement engagée. Comment contrôler et surveiller toutes ces informations bonnes ou mauvaises quand l’état congolais ne dispose pas de mayens efficaces pour réguler internet et toutes les nouvelles technologies qui pullulent sur le marché.

Réapproprie toi de la technologie est une sonnette d’alarme pour celles qui n’ont pas encore pris le train en marche. Une façon d’inciter les femmes à se connecter avec le monde ; tout en les donnant les clés pour se protéger contre les informations qui dégradent l’image de la femme.

Par Annette Kouama Matondo
Journaliste à la Nouvelle République

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