lundi, décembre 10, 2007

La violence sexuelle sur les filles est vécue comme une honte

Il n’est pas rare que l’on fasse pression sur les filles pour les amener à avoir des relations sexuelles. En raison de divers facteurs, tels que leur jeune âge, les pressions sociales, les filles sont plus exposées à la violence sexuelle, notamment au viol, aux sévices sexuels, à l’exploitation sexuelle, peut- être même à la vente de leur organes.

Les violences sexuelles découlent pour l’essentiel des comportements culturels, notamment des effets néfastes de certaines coutumes et pratiques traditionnelles, mais également de comportements extrémistes fondés sur le sexe qui perpétuent le statut inférieur réservé aux filles dans la famille et la société.

Les quelques chiffres recensés dans les différents hôpitaux de Brazzaville et à l’office de police judiciaire sont révélateurs des violences sexuelles, notamment le viol, perpétrées sur les petites filles.

L’ampleur que prennent les violences, particulièrement les violences sexuelles à l’égard des filles mineures est indéniable, et les auteurs sont souvent impunis.

Le rapport sur l’évaluation de la justice des mineurs au Congo Brazzaville, réalisé en mars 2005, relève que ‘’les agressions sexuelles que subissent les mineures sont souvent perpétrées par les connaissances ou les parents (cas d’inceste). Vécues comme une honte, les parents gardent le plus souvent le silence et ne s’adressent pas à la justice.’’

Chaque jour qui passe, on assiste à des cas de violences diverses à l’égard de la petite fille congolaise. Et dans la plupart de ces cas, les auteurs d’agression sont connus de leurs victimes. Cependant, bon nombre de ces violences passent sous silence.


Il existe pourtant un large éventail de l’arsenal juridique à l’endroit de l’enfant ; mais concernant les violences sexuelles, les textes juridiques sont peu nombreux
Il sied de signaler qu’en pratique les droits établis et reconnus à l’enfant sont bafoués, violés, méprisés, voire méconnus. Les raisons en sont multiples ; mais on peut relever : le manque de certains textes d’application et la caducité d’autres textes tels que le code pénal et le code de procédure pénal (en cours de révision).

Face à l’impunité des auteurs des violences sexuelles faites aux filles mineures, il est plus qu’urgent que la communauté prenne des mesures en vue de leur suppression effective


Extrait de l’article d’analyse écrit par Stéphanie Mayinguidi de l’Association des Femmes Juristes du Congo sur les violences sexuelles faites au filles mineures du Congo commissionnée par AZUR Développement en Novembre 2007.


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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour, je suis Eko de Jogjakarta-Indonesien. Je parle un peutit peu en francais. Votre blog est tres bien. salut...