mercredi, septembre 10, 2014

Le Web 2.0, un fer de lance pour promouvoir le développement du monde rural

De nationalité camerounaise, Juliette Tamoifo a pris part à la formation sur le Web 2.0, organisée par le CTA, en collaboration avec AZUR Développement du 16 au 20 Septembre 2013 à Brazzaville. Juliette, représentante de l’Association Jeunesse Verte du Cameroun qui, travaille en même temps dans un projet qui s’intitule « Projet Organisation et Développement des Communautés », nous a accordé une interview au terme de celle-ci.

Vous venez de participer à une formation sur le Web 2.0. Est-ce que  c’est pour la première que vous venez de participer à une telle formation. Si oui, comment vous l’avez trouvée ?
Effectivement, c’est pour la première fois que j’effectue une formation sur le Web 2.0 et pour être honnête, c’était vraiment très édifiant, très intéressant. Il faut le dire parce que j’avais des appréhensions. Je me disais que le Web 2.0 renvoyait à un mot purement technique, informatique. Puisque je suis de formation littéraire, du coup pour moi, je prenais la chose comme étant très difficile. Avec tout ce que nous avons fait, les encadreurs, leurs communications, les interventions, les échanges, je pense que j’ai été agréablement surprise de savoir que je peux m’approprier de ces outils et je peux faire un bon usage dans le domaine que j’ai fait, précisément dans le domaine de la communication (les relations publiques) mais aussi dans le domaine associatif parce que, j’ai aussi des responsabilités dans ce domaine là. Je pense qu’avec cet outil, je serai appelée à informer davantage ceux avec qui, je suis dans l’association et pourquoi pas d’autres jeunes, associations dans mon pays pour que eux aussi, ils bénéficient tout ce que j’ai eu ici dans le cadre de cette formation.

On dit souvent que l’agriculture c’est l’affaire du paysan. Est ce que le Web 2.0 est une façon de pouvoir valoriser l’agriculture aujourd’hui ?
Je dirais tout de suite que c’est vraiment pour valoriser l’agriculture. Je pense que s’il existe le Web pour autre chose et qu’aujourd’hui, on pense qu’il est nécessaire de parler de l’agriculture avec le Web, pour moi, c’est vraiment quelque chose bien, de formidable. Je pense que c’est quelque de bienvenue parce que ça va apporter des solutions et pour parler vraiment de l’agriculture en faisant le lien avec le projet que j’ai évoqué tout à l’heure, nous allons vraiment auprès des communautés, sur le terrain, et nous voyons comment c’est difficile pour des populations qui y vivent dans des régions rurales de pouvoir non seulement prendre soin des production des produits, mais aussi de l’aide d’écouler la production. Donc, c’est vraiment un outil qui va aider, faciliter le développement du monde rural.

Vous venez de participer à la formation sur le Web 2.0. Qu’est ce qui va changer dans votre manière de faire.
Je pense, ça même déjà changé ma vision parce que, pour moi, le changement il va de l’intérieur, c’est d’abord un changement de mentalité. Si pour moi dans la tête j’ai compris les enjeux, tout l’intérêt de la chose, je pense que ça déjà changé et c’est à moi de savoir comment je pourrai mettre cela au bénéfice de mon association, aux communautés où nous travaillons. Ça suscite beaucoup de choses, ça donne beaucoup d’idées et il m’est vraiment difficile de pouvoir commencer à donner ses idées, parce que ça cogite.

Comment avez-vous trouvez l’initiative CTA–AZUR Développement d’organiser cette formation à l’endroit des jeunes au Congo Brazzaville ?
C’est une bonne initiative. Elle est la bienvenue. C’est quelque chose qu’il faillait pour encourager les jeunes qui y vivent dans des régions rurales à mieux se développer, à mieux améliorer leurs conditions de vie. C’est nue belle initiative. J’encourage le CTA et AZUR Développement à multiplier des ateliers, à faire surtout le suivi parce que c’est aussi important qu’à la fin, qu’on puisse avoir des résultats et qu’à un certain moment qu’on invite les participants pour dire voici les réalisations et qu’on soit tous fiers ce que cette formation aurait produite.

Le CTA organisera un prix « Yoblogo » en 2014. Peut-on oser dire qu’à la fin de cette formation sur le Web 2.0 que ce prix reviendra à l’Afrique centrale ?
Alors, là c’est évident. On a tous les outils. Le travail c’est maintenant individuel, de travailler en groupe. On peut se mettre en deux ou à cinq, je pense que selon le terme de références de la compétition, et si nous sommes attentives, et si nous avons tous la volonté, je pense que nous avons toutes les chances de remporter cette fois-ci ce prix.


Propos recueillis par Jean Thibaut Ngoyi

mercredi, septembre 03, 2014

«Je promets restituer cette formation à mes collègues et à d’autres associations»

 Pascal Viasly Miambanzila, étudiante en Licence à l’Institut des hautes études de management (IHEM-STI), option Banque monnaie et finances, est stagiaire à AZUR Développement depuis novembre 2013. Agée de 25 ans, cette Assistante aux finances a bénéficié d’une bourse francophone sur le forum des droits humains et le numérique, tenu à Paris du 6 au 16 juillet 2014. De retour au pays, elle a accepté de nous accorder une interview au sujet dudit forum.

A gauche,  Viasly avec ses collègues présentant leurs attestations de formation à la  fin du Forum des droits humains et le numérique


Peut-on savoir la raison de votre mission à Paris ?
Effectivement, j’ai bénéficié d’une bourse francophone qui m’a permis de participer à un forum sur les droits humains et le Numérique tenu du 6 au 16 juillet 2014 à Paris, à la maison du Théâtre de cultures du monde.

Quels ont été les critères de sélection ?

Les critères de sélection ont été les suivants : remplir le formulaire d’inscription ; être âgée entre 18 et 25 ans puis parler la langue française.

Qu’est ce qui vous a motivé à postuler à cette bourse ?

Stagiaire au départ à AZUR Développement depuis novembre 2013 puis après quelque temps Assistante locale aux finances, il faut dire qu’AZUR Développement est une association qui lutte dans la promotion des droits de la femme et des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Etant donné les similitudes du domaine d’intervention de l’association par rapport à la thématique du Forum sur les droits humains et le Numérique, cette formation à suscité un intérêt capital en ce qui concerne le partage d’expérience entre les participants des pays invités et un renforcement des capacités en matière de droits et l’univers des nouvelles technologies.

Quelle a été la thématique phare de ce forum ?

Le thème de la formation a été centré sur « Les droits de l’Homme à l’ère du numérique et la lutte contre la discrimination ». Ce thème a été complété par d’autres tels que : la Lutter contre les préjugés et prévenir l’intolérance, la peine de mort, la pédophilie et entre autres.

Quel est le sujet  qui a plus retenu votre attention ?

Le sujet le plus marquant était sur les droits humains concernant le témoignage d’une dame condamnée à mort dont l’innocence a été prouvée après plusieurs années d’emprisonnement. Quant au numérique, j’ai appris au cours de l’atelier de réflexion d’échange d’innovation et solidarité numérique une démonstration sur Fablab qui est un matériel de ressource. En fait, cette imprimante à 3D permet d’imprimer les choses directement sur internet (maquette des choses comme bouteille, verre…) à travers un logiciel libre qu’on peut avoir. Ces logiciels sont mis à la disposition dans certains sites par des jeunes qui ont des talents soit gratuitement soit dans le but d’être vendu.

Pensez-vous mettre cette expérience à la portée d’AZUR Développement ou bien d’autres associations ?

Je voudrais partager mon expérience à mes collègues qui ont des préjugés à l’égard des autres à ceux ou celles qui font des discriminations au niveau social. Ceci est une mise en garde pour l’usage de certains outils à bon escient. Bien que tout être humain à des droits, mais il n’est pas permis de profiter de ses droits afin d’utiliser certains outils comme facebook dans le but de publier les informations fausses, l’intimité d’une personne. Ses sites sont contrôlés et sécurisés, et aucun détail n’échappe à cette sécurité.

Quel est l’apport  de la formation au niveau de l’association ?

Mon apport au niveau d’AZUR Développement c’est de rédiger un rapport de mission dont j’en verrai une copie électronique à l’Ambassade de France et à l’association ; ensuite, je ferai une restitution aux collègues de travail et d’autres organisations. Certes, AZUR Développement est une association qui organise des formations sur  les droits des femmes victimes de violence et autres, mais j’aimerai partager mon expérience sur la discrimination, les outils de l’internet à l’endroit des femmes pour la promotion de leur droit.

Propos recueillis par Blandine Dieudonnée Louzolo