dimanche, août 12, 2007

Des activistes de la société civile renforcent leurs capacités dans le plaidoyer au Maroc

Trois jours durant, du 17 au 19 juillet, 25 membres des ONG/Associations venus du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie, de la République Démocratique du Congo, du Kenya, du Congo Brazzaville et du Maroc ont planché sur les politiques publiques, l’analyse des budgets, la perspective des Droits Economiques et Sociaux et Culturels (DESC), les indicateurs sociaux et les outils de plaidoyer. Notre collègue Marc Foukou a participé à cet atelier, qui visait pour objectifs :

· Partager des informations et des expériences (pratiques, démarches et méthodes utilisées) sur le suivi et l’évaluation des politiques publiques, l’analyse des budgets, la perspective des Droits Economiques et Sociaux et Culturels (DESC), les indicateurs sociaux et les outils de plaidoyer.

  • Renforcer les compétences des participants pour l’utilisation des instruments spécifiques de suivi et évaluation, notamment les bases de données statistiques et les indicateurs (quantitatifs et qualitatifs).
  • Consolider les liens entre les membres de Social Watch et d'autres organisations de la «société civile» de l’Afrique francophone.

3. Résultats obtenus

a) Les participants ont amélioré leurs compétences en ce qui concerne l’analyse de budgets, l’approche par les Droits économiques, sociaux et culturels (DESC), les indicateurs sociaux, et les outils de plaidoyer et vont appliquer ces connaissances dans leur travail au quotidien et développer celles-ci dans leur environnement.

b) Les expériences partagées entre chaque organisation participante, ainsi que les leçons en termes de méthodes de suivi et évaluation issus des échanges au cours de l’atelier ont été présentées dans un document de synthèse, qui a été diffusé parmi les organisations participantes et les sites Internet de Social Watch, l’Espace Associatif et du Kic.

c) Un plan de suivi des engagements pris au cours de l’atelier a été élaboré pour faciliter, à la fois, les échanges entre les organisations participantes après l’atelier, et la mise en oeuvre ultérieure d’actions en commun par celles-ci.

Du plaidoyer, plusieurs actions aussi diverses que variées ont été présentées par les participants. Il s’agit entre autres du lobbying, des campagnes de sensibilisation, de sit-in, des causeries éducatives, des campagnes radio diffusées et publiques…


Aussi, pour amener les gouvernements à produire des rapports reflétant la réalité et exprimer le positionnement de la société civile, celle-ci a été encouragée à produire des rapports alternatifs.

Pour réussir donc des actions de plaidoyer et mobiliser assez des ressources, les participants ont reconnu l’importance de travailler en coalition.

Pendant l’atelier, des maîtres mots ont été identifiés et encouragés pour la bonne marche des actions des organisations. Il s’agit de : réseautage, transparence aussi bien pour les Etats que pour la société civile, la communication, la participation des bénéficiaires et parties prenantes, l’expertise…

Marc Foukou,

vendredi, août 03, 2007

Les membres du Réseau Sida Afrique utilisent l’informatique autrement pour lutter contre le Sida.

Du 04 au 06 juillet 2007, l’Association AZUR Développement et le Réseau Sida Afrique ont organisé un atelier de formation sur la facilitation en ligne et l’utilisation des outils Web 2.0

Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) qui s’appliquent à tous les domaines de la vie y inclus celui de la santé sont mises à contribution dans la lutte contre le Vih/Sida.

Pendant la formation, 08 membres du Réseau Sida Afrique venus du Togo, de la RDC et du Congo Brazzaville ont appris à faciliter les discussions sur Internet.

Ils ont également appris à créer des listes de discussion sur yahoogroupes. L’avantage de ces lites réside dans la rapidité et la facilité d’envoyer un message à plusieurs personnes à travers une seule adresse e-mail.

Les participants ont aussi appris à converser téléphoniquement à travers Skype et YahooMessenger. Ils ont également appris à télécharger des photos en ligne à travers flickr.com, à créer leurs propres blogues sur blogger.com mais aussi à utiliser le formulaire d’évaluation en ligne surveymonkey.com

La téléphonie sur Internet et la création des blogues ont été des moments assez marquants pendant l’atelier. Ce qui a fait dire aux participants de faire de l’informatique autrement.

Signalons que les formations faites en grandes majorité au Congo, notamment dans les grandes villes à savoir Brazzaville et Pointe-Noire.

Marc Foukou

Pour la première fois , je découvre le quotidien des africains

Mikel Valero est un jeune espagnol qui est venu passer une expérience de volontaire à Brazzaville, Congo avec les jeunes de l’Association AZUR Développement. Il nous fait ici le point de sa mission.

  1. Qu’est ce qui t’a motivé pour passer une période de volontariat au Congo ? Qu’est ce qui t’a rassuré que tu pouvais passer cette expérience sans problèmes ?

Depuis longtemps, je voulais connaître l’Afrique. C’est la première fois que je quitte l’Europe et pour moi, ici, tout est une découverte. C’était en effet, la possibilité de connaître une autre culture, une autre forme de vie qui m’a poussé à venir au Congo. Le volontariat me permet de plus de passer une période de deux mois, en vivant le quotidien africain et de collaborer avec les différents projets de la société civile congolaise.

Le contact avec AZUR Développement à travers Internet est ce qui m’a rassuré, savoir que dès que j’arriverai à l’aéroport les membres de l’association m’attendraient, me logeraient, etc.,

  1. Quels sont les problèmes auxquels la jeunesse espagnole est confrontée ? Sont-ils les mêmes que ceux des jeunes congolais. Veuillez expliquer.

Il faudrait tout d’abord expliquer que l’état espagnol est un état formé de plusieurs nationalités comme les basques, les catalans, les galiciens, etc. Au Pays Basque, un des plus graves problèmes de la jeunesse, et de la société en général, est que l’identité basque est souvent niée comme telle. Le mouvement indépendantiste souffre une grande répression au niveau politique et social, arrivant à des situations comme l’ilégalisation de partis politiques ou le fait qu’il y ait plus de 700 prisonniers politiques. Le manque de volonté des différents gouvernements espagnols, mais aussi de la grande bourgeoisie basque, pour reconnaître le droit d’autodétermination au Pays Basque, fait que beaucoup de jeunes choisissent la voie armée pour lutter pour l’indépendance de leur pays.

D’autre part, au niveau social, le plus grave problème auquel fait face la jeunesse basque, tout aussi bien que celle de l’état espagnol, est l’accès à une maison. Les prix sont si élevés qu’il est vraiment difficile pour les jeunes de pouvoir acheter une maison. Ceci est dû à la spéculation, c'est-à-dire qu’au lieu de considérer la maison comme un besoin, on la considère comme un négoce, un investissement. Aujourd’hui, dans l’état espagnol, des dizaines de milliers de maisons sont vides et pourtant les jeunes doivent rester chez leurs parents ou bien demander des crédits qu’ils paieront pendant plus de 50 ans !!! Pourtant la seule solution que présentent les gouvernements est de construire plus de maisons, posant de graves problèmes sociaux et environnementaux.

Les problèmes que j’ai connus en moins d’un mois au Congo, sont parfois semblables à ceux qu’on peut connaître en Europe : difficultés pour accéder à une maison, manque d’emplois, etc., mais ils s’agit au Congo, d’une autre dimension, beaucoup plus grande, aggravée en plus par un déficit important à niveau sanitaire, éducatif et celui des infrastructures.

Je pense, quand même, que le seul espoir que nous avons les jeunes pour améliorer nos conditions de vie, tout aussi bien au Pays Basque qu’au Congo, est de s’organiser dans les quartiers, villes et villages, prendre en main nos vies et lutter pour un meilleur avenir.

  1. Quels sont les objectifs de ton volontariat et comment AZUR Développement peut faire pour les remplir ?

L’objectif principal de mon volontariat est de connaître la société congolaise. AZUR peut m’aider dans ce domaine car elle travaille avec différents secteurs de la société tels que les indigènes, les jeunes ou les affectés par le SIDA, mais aussi à travers le grand nombre d’associations et de personnes individuelles, qui s’approchent au bureau et grâce auxquelles je peux tout le temps connaître des nouvelles opinions, des nouvelles situations…

  1. Quelle expérience tu voudrais partager avec les jeunes congolais ?

Comme j’ai déjà dit je pense que la meilleure voie pour améliorer nos conditions de vie est l’implication de chacun de nous dans la recherche de solutions à nos problèmes.

Chez moi, dans tous les villes et villages, il existe des associations de jeunes qui s’organisent par elles mêmes, pour créer des espaces de transformation sociale. Beaucoup de ces associations occupent des maisons abandonnées pour les utiliser comme centre de réunion et d’activités telles que des conférences, des ateliers, des concerts, etc.

Ce sont les propres jeunes qui décident en collectivité les actions qu’ils vont réaliser et s’impliquent ainsi d’une manière directe dans la transformation sociale.

5. Autres.

Ajouter seulement que je suis très content d’être venu en Afrique et particulièrement au Congo Brazzaville, que les gens sont très chaleureux et que j’ai déjà eu l’occasion de connaître des personnes très intéressantes qui sont en train de me faire connaître un autre mode de vie, tout aussi bien leurs problèmes que leurs espoirs.