vendredi, mars 30, 2007

Des membres d’AZUR assistent des orphelins à Pointe-Noire

C’était le 10 mars 2007, qu’un groupe de membres d’AZUR Développement, dont Emelyne, Marc, Harvel et Vianney, a été délégué pour remettre des vivres divers destinés aux 33 enfants de l’orphelinat Amour de Dieu de Ngoyo.

Cette donation a été effective grâce aux efforts et à l'ouverture des coeurs des membres de Pointe-Noire à qui nous renouvelons les remerciements.

L'orphelinat accueille 16 enfants en internat et 17 en externat. Ceux qui sont en photos sont ceux qui étaient présents car d'autres étaient à l'école.

De Marc FOUKOU, AZUR à Pointe-Noire

dimanche, mars 04, 2007

Des femmes gardent leur séropositivité secrète par crainte d'être rejetées

Tania (nom changé pour conserver l’anonymat) a 37 ans. Elle habite le quartier Mbota chez sagrande sœur qui est elle-même locataire. Elle est sous traitement ARV depuis 2 ans. Elle a un conjoint mais ce dernier ne connaît rien de la sérologie de Tania. Elle garde son état de santé secret même auprès de sagrande sœur qui la loge. C’est en 2004 que Tania était dépistée et a connu son état sérologique. Comme activité génératrice de revenu, elle vend du poisson salé au marché. Tania n’a pas encore développé la maladie et paraît encore en bon état physique, « voilà pourquoi personne ne soupçonne ma séropositivité au VIH », dit-elle.

Eliane (nom changé pour conserver l’anonymat) est une femme de 3ème âge et veuve. Elle sortait d’une hospitalisation et elle est encore amaigrie. « Bien que je sois sous traitement ARV, je n’ose pas le dire aux membres de ma famille parce je risque d’être rejetée » a-t-elle confiée aux volontaires d’AZUR Développement. « Même lors de notre visite chez elle, elle n’apas voulu que ses parents suspectent le mobile denotre visite » a confirmé un des volontaires.

Céline (nom changé pour conserver l’anonymat) vient de connaître sa sérologie et n’est pas encore enregistrée au Centre de Traitement Ambulatoire. Elle ne peut pas encore bénéficier du traitement ARV gratuit. Pour le moment, cette gratuité ne concerne que les malades déjà enregistrés et suivis au CTA. En attendant les ARV, elle est prend des antibiotiques comme Bactrim forte. Elle aussi, n’a pas annoncé sa sérologieauprès de sa famille par peur d’être abandonnée à elle-même.

Des femmes de courage abandonnées par leurs maris, par ce qu’elles sont séropositives.

Nous avons parlé à plusieurs femmes qui se retrouvent seules avec des enfants, abandonnées par leurs maris dès l’annonce de leur séropositivité. La stigmatisation des femmes vivant avec le VIH/SIDA est très visible et devrait être combattue.

Voici l’histoire de deux femmes courageuses qui ont accepté leur état et ont décidé de lutter.
Philomène (nom changé pour conserver l’anonymat) est enregistrée au Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) et est sous traitement ARV. Démunie, elle est sous la charge de sa mère car son mari qui l’a délaissée avec deux enfants jumeaux d’une année lorsqu’il a su que sa femme était séropositive.

La mère de Philomène vend du manioc et c’est grâce à ce petit commerce qu’elle vient en aide à sa fille et sespetits fils. Malgré ses efforts, un de ses petits filsne va plus à l’école, par ce qu’elles n’ont pas les moyens de payer leur scolarité à l’école publique qui s’élève à 5000 FCFA par année soit 10 $ US.
Philomène, nous a confié pendant la visite des volontaires d’AZUR Développement, qu’elle n’a jamais révélé son état sérologique auprès de ses parents et amis.

Marianne (nom changé pour conserver l’anonymat) est séropositive depuis 5 ans et est mère de 3 enfants. Elle est sous ARV depuis 2003. Elle n’a jamais parlé de sa sérologie à ses parents. Le père de ses enfants l’a abandonné depuis qu’il a su qu’elle était séropositive.

Elle vit au quartier Mouyondzi. En dépit de son état desanté qui s’est dégradé, Marianne prévoit déjà se lancer dans le petit commerce lorsqu’elle aura repris des forces.

AZUR Développement sollicite en ce moment un appui auprès des individus et partenaires des appuis pour financer des micros projets pour les femmes vivant avec le VIH/SIDA qui sont abandonnées avec leurs enfants par leurs maris ou leurs familles.

Si vous voulez contribuer, écrivez-nous à programmes@azurdev.org
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La gratuité des ARV soulage les personnes séropositives : un témoignage de deux femmes

Emilienne (nom changé pour conserver l’anonymat) est séropositive mais n’est pas encore suivie au Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) de Pointe-Noire. Elle vit dans la parcelle laissée par son défunt père. Au sein de la famille, seule sa mère et une de ses sœurs connaissent son état sérologique.

Elle est très démunie, c’est la raison pour laquelle elle n’est pas enregistrée au CTA et ne bénéficie pasencore d’un traitement ARV. Elle a appris avec soulagement la décision du Président de la République pour rendre la gratuité des ARV est pour elle un soulagement et une note d’espoir.

Emilienne vendait au marché de Tié-Tié mais depuisqu’elle est tombée malade, elle n’exerce plus le commerce. Les quelques membres de sa famille à qui elle a révélé son état sérologique lui apportent un soutien psychologique mais difficilement un appui financier. Elle n’a pas encore suivi l’éducation nutritionnelle et ne fait pas attention sur sa nutrition.

Lors de la visite chez elle par l’équipe du projet d’AZUR Développement à Pointe-Noire, elle a été invitée à se rapprocher du siège de l’association ESPOIR, partenaire d’AZUR pour bénéficier de cette éducation. Le VIH/SIDA reste stigmatisant d’autant plus qu'Emilienne parle très peu de sa sérologie car elle craint les regards des voisins dans la parcelle où elle vit.

Solange (nom changé pour conserver l’anonymat) vit à Matendé et est sous traitement ARV. Elle est ménagère dans un foyer et ne nous a pas dit son lieu de travail car elle craint de perdre son emploi si ses employeurs connaissaient son état sérologique. Solange soutient financièrement sa maman, sa sœur et ses enfants. Elle prend des précautions pour ne pas transmettre le VIH dans son lieu de travail où au niveau familial. Elle se réjouit à l’annonce de la gratuité des ARV.

50 enfants orphelins et jeunes vivant avec le VIH/SIDA pourront enfin aller à l’école

Le projet accès à l'éducation et à la formation pour les enfants rendus orphelins par le VIH/SIDA en République du Congo prévoit de soutenir 30 enfants et jeunes vivant avec le VIH/SIDA et 20 enfants rendus orphelins par le SIDA dans la ville de Pointe-Noire à partir du mois de Mars.

Les objectifs sont : soutenir les enfants rendus orphelins par le SIDA et les jeunes vivant avec le VIH/SIDA à aller à l'école ; fournir une formation professionnelle aux jeunes vivant avec le VIH/SIDA et impliquer les enfants et les jeunes vivant avec le VIH/SIDA dans les activités artistiques et sociales. « Nous visons les enfants et les jeunes économiquement désavantagés. Ils vivent dans les familles dans lesquelles ils n'ont pas de soutien pour l'éducation.

Le projet cible uniquement les orphelins et les jeunes qui ne vont pas actuellement à l'école à cause du manque de soutien, et pour ceux pour lesquels un soutien est urgemment sollicité » a précisé la Directrice exécutive d’AZUR Développement.

Les différentes activités de ce projet comprennent : le paiement des frais scolaires et le matériel scolaire pour 35 enfants et jeunes inscrits dans les écoles publiques uniquement ; le paiement d’une formation professionnelle pour 15 jeunes avec kits de démarrage et des activités sociales et artistiques.

Ce projet s’inscrit dans la continuation des activités de soutien aux personnes vivant avec le VIH/SIDA à Pointe-Noire.

Lire plus d’informations sur les activités VIH/SIDA.

samedi, mars 03, 2007

AZUR lance la campagne « Osez en parler » sur la violence à l’égard des femmes à Pointe-Noire

Le 05 mars, AZUR Développement sera l’invitée de l’émission « kimoko ya ba kento » à radio Pointe-Noire pour parler de la campagne médiatique pour dénoncer les cas violence domestique et sexuelle à l’égard des jeunes femmes et filles dans le but de sensibiliser le public. Il s'agit également de rendre public les dispositions prévues par les textes légaux pour protéger les filles et les femmes victimes de la violence dans le pays.

En mettant en place une ligne téléphonique d’aide anonyme et en réalisant des émissions radio en langues locales et en français sur la violence à l’égard des femmes, AZUR soulève le dialogue et pousse les femmes à parler pendant 6 mois.

La violence domestique et sexuelle touche les filles et les jeunes femmes à partir de 8 ans et plus, et parfois même en -dessous.


La violence domestique est souvent rencontrée par les jeunes femmes qui sont mariées. Souvent, elles sont battues, elles n’en parlent pas par peur de perdre de leur mariage, ou d’être encore battues par leurs maris, ou d’être obligées d’abandonner leurs enfants ou de la honte et des blâmes de ses parents.

A cause de la violence dont elles ont été victimes les femmes ont été infectées parfois par le VIH/SIDA, ont eu des sérieux problèmes, des sévices corporels ou ont eu leur vie écourtée.


Dans la plupart des cas, les familles ne sont pas préparées à les assister. Les victimes de violence sexuelle et domestique reçoivent souvent peu de soutien pour leur santé, psychologique et social. Elles n’ont en majorité jamais entendu parlé des textes légaux et qu’elles peuvent porter plainte et avoir les auteurs punis.

Réunion d'échange sur les droits de la femme et des enfants autochtones

En prélude à la journée mondiale de la femme, AZUR Développement et l'Association de défense et de promotion des peuples autochtones (ADPPA) organisent une réunion d'échanges sur les droits des enfants et de la femme autochtones le 06 mars à Brazzaville.


Cette réunion s'inscrit dans le cadre de ses activités de plaidoyer en faveur des droits des femmes pygmées qui demeurent marganisaliées par rapport à leurs paires bantoues.


Différents thèmes seront revus lors de cette réunion :
La situation des enfants et des femmes autochtones au Congo
Les droits des peuples autochtones
Présentation des résultats de l’étude sur la vulnérabilité des pygmées au VIH/SIDA par l'UNICEF
Peuples autochtones et environnement


Plusieurs parties prenantes participeront à cette réunion d'échanges: organisations de la société civile, organisations internationales, média et Ministères.

Tout en plaidant pour le vote de la loi sur les peuples autochtones, AZUR Développement et ADPPA aimeraient que davantage de programmes de développement intègrent les femmes et les enfants autochtones comme des bénéficiaires prioritaires.

Plus d'informations sur ce blogue:

http://pygmiescongobrazza.blogspot.com/

vendredi, mars 02, 2007

Gagner sa vie avec une cabine téléphonique

Princia, 21 ans, célibataire , 1 enfant de 18 mois, vit au quartier
Mouyondzi. Elle a fait des études de niveau secondaire jusqu'en classe de 4ème.

Elle ne fréquente plus l'école depuis qu'elle était tombée enceinte.

AZUR Développement l'a aidé à démarrer sa cabine téléphonique en plein marché, au Grand marché de Pointe-Noire.

En plus des appels téléphoniques, Princia vend également des cartes de crédit de communication aux clients.

Elle réussit à se faire une somme de 40 000 FCFA à 50 000 FCFA par mois qui lui permet de survivre et de prendre soin de son enfant.

Nous remercions Rachel des Etats-Unis qui a bien voulu financer cette cabine téléphonique.