mercredi, mai 11, 2011

VIH/SIDA : s’unir pour mieux défendre leurs droits

Souvent stigmatisées et ce, même en zone rurale, des femmes infectées et affectées par le VIH/SIDA dans le département de la Bouenza ont créé une association pour faire face à leurs problèmes.

« Nous avons crée cette association pour que nous soyons regroupées pour lutter contre la discrimination, la stigmatisation et revendiquer nos droits», résume Célestine, présidente de l’association des femmes de développement de la Bouenza (AFDB). C’est grâce au soutien multiforme de l’association AZUR Développement que cette jeune organisation à base communautaire (OBC) a été créée depuis février 2011 à Nkayi. « C’est AZUR Développement qui nous a aidé à créer cette association. On n’avait aucune une idée qu’on pouvait se regrouper comme ça, mais on a fini par se regrouper et décider de mener nos activités », témoignage Yvette, secrétaire générale de AFDB.

Ses champs d’action


Cette association entend travailler dans le domaine de la lutte contre le VIH/SIDA, l’éducation des filles en zone rurale, et sur la santé de la reproduction. Dans les prochains mois, elles voudraient mener une enquête sur la déscolarisation des filles et la situation des jeunes filles mères dans les quartiers de Nkayi ; afin de comprendre les problèmes et travailler à les résoudre.


Par ailleurs, étant une jeune association, elles voudraient mener des activités génératrices de revenus pour s’auto financier. Consciente de la fertilité des terres arables de la Bouenza, elles sont déterminées dans un premier moment se lancer dans l’agriculture (cultiver le manihot escuenta ‘’le manioc‘’, l’arachide, et le maïs). «Nous sommes motivées à faire des travaux champêtres pour la simple raison que c’est ce que nous avons l’habitude de faire dans nos ménages. Et dans un deuxième temps, nous penserons à avoir une fabrique des savons… », confie la présidente de AFDB.
A travers ses activités, elles pensent aussi insérer leurs membres dans la société en devenant autonomes.

Selon une de leurs membres dans l’ombre, « nous voulons que les femmes infectées ou affectées par le VIH/SIDA doivent avoir une autonomie économique parce qu’elles sont défavorisées, discriminées, et stigmatisées au niveau de la société ». Elle poursuit « le traitement que nous prenons est fort, il est donc important pour nous de bien manger. Il y a d’autres malades dont leur état physique ne s’améliore pas parce qu’elles n’ont rien à manger et aucune activité qui puisse générer des fonds ».

Faire changer les choses


Certaines associations se créent, mais souvent peu ne savent pas jouer leur rôle de leadership. Célestine, a participé à un atelier régional sur le leadership, droits humains et Vih/sida du 18 au 21 Avril 2011 à Brazzaville. Elle explique : « Je suis venue suivre une formation ici à Brazzaville sur le leadership, et apprendre comment diriger une association. A mon retour, je vais transmettre ces connaissances aux autres, à la base, leur apprendre que l’association. Ce n’est pas seulement la Présidente qui doit travailler, mais c’est un travail d’équipe, où chacune doit mettre sa main à la patte ».

Célestine est aussi décidée à mener AFDB plus loin et confie : « AFDB doit rédiger désormais des petits projets au niveau local pour mobiliser des ressources ».

Jean Thibaut Ngoyi

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