A
Nkayi, dans le département de la Bouenza, une jeune fille mère séropositive,
habitant Mwana Nto, un des quartiers de cette ville sucrière du Congo, est
bénéficiaire d’un prêt d’une association pour mener une activité génératrice de
revenu (AGR). Grâce à cet appui, elle gère aujourd’hui un moulin à foufou et
bientôt celui du manioc...
Recouverte
de poussière de la farine du manioc de la tête jusqu’aux pieds, Tsimba a devant
elle trois mamans
et deux enfants qui viennent pour écraser le foufou. Elle priorise les mamans et donne à chacune deux tonnelets pour morceler le foufou avant de démarrer la machine pour broyer le foufou. «Vite. Vite. Le temps passe. Je vais bientôt fermer le moulin… », fait savoir cette dernière aux clients. Même à 17 heures, il y a toujours des clients qui viennent. D’après Tsimba, la gestionnaire du moulin à fou, il y a plus des clients le matin que les après-midi. Et à partir de 15 heures à 17h30, il y a l’afflux de clients. Elle est bénéficiaire pour la deuxième fois d’un prêt de la part de l’association AZUR Développement. Selon cette jeune fille mère, la vingtaine révolue, elle est bénéficiaire avec son mari d’un financement de 300.000 F cfa d’AZUR Développement. « Je rembourse sans problème ce qu’on me prête. C’est là où j’ai gagné la confiance de cette structure… », dit-elle.
Un moulin à foufou fusionné à celui d'arachide d'une bénéficiaire à Nkayi |
et deux enfants qui viennent pour écraser le foufou. Elle priorise les mamans et donne à chacune deux tonnelets pour morceler le foufou avant de démarrer la machine pour broyer le foufou. «Vite. Vite. Le temps passe. Je vais bientôt fermer le moulin… », fait savoir cette dernière aux clients. Même à 17 heures, il y a toujours des clients qui viennent. D’après Tsimba, la gestionnaire du moulin à fou, il y a plus des clients le matin que les après-midi. Et à partir de 15 heures à 17h30, il y a l’afflux de clients. Elle est bénéficiaire pour la deuxième fois d’un prêt de la part de l’association AZUR Développement. Selon cette jeune fille mère, la vingtaine révolue, elle est bénéficiaire avec son mari d’un financement de 300.000 F cfa d’AZUR Développement. « Je rembourse sans problème ce qu’on me prête. C’est là où j’ai gagné la confiance de cette structure… », dit-elle.
Ce
moulin à foufou existe il y a 2 ans de cela. Elle avait acheté le moteur et le
réparateur lui a installé la machine à foufou. Au départ, elle vendait du
charbon en détail et des divers devant sa parcelle. « J’ai commencé au départ à vendre le charbon de bois et des divers
devant la parcelle. Je trouvais mon compte, mais une année et demi après, j’ai décidé
de changer d’activité. C’est là où j’ai pensé me lancer dans un autre créneau notamment
avoir le moulin à foufou. C’est désormais ma première activité», explique
Tsimba. Selon cette bénéficiaire, elle avait complété un peu d’argent pour avoir
cette machine à foufou. A côté de cette activité principale, elle vend toujours
son charbon de bois. Cette jeune fille mère séropositive explique en ces termes
« la machine à foufou est plus
rentable. C’est mieux ici. Je réalise par jour les recettes de 3500 à 5000F CFA
par jour, soit 60.000 et 65.000 F cfa par mois », se réjouit-elle.
Sur les traces
de l’univers entrepreneurial
Cette
séropositive est mère des trois enfants dont deux sont à l’école primaire. Elle
les soutien grâce à cette activité. Elle est sur les traces de mettre sur pied
une autre machine qui servira à pétrir du manioc afin de réduire le travail des
femmes à Nkayi. « Après le moulin à
foufou, j’ai mis une deuxième machine en marche, celle qui servira à écraser
les arachides malheureusement, celle-ci était tombée en panne. Je l’ai donné en
réparation depuis quelques mois. Actuellement, j’ai lancé une autre commande
d’une machine qui permettra à pétrir le manioc. J’ai déjà tout payé mais c’est
seulement le soudeur qui prend du temps sinon elle serait déjà opérationnelle »,
explique-t-elle. Son parcours suscite de l’admiration du côté des de la
structure qui leur fait des prêts. Alida, la responsable aux recouvrements des
activités génératrices de revenu (AGR) à l’association AZUR Développement, relate : « nous sommes fier de cette jeune
fille qui ne cesse de progresser. Je crois que nous devons encore beaucoup la
soutenir sur ce qu’elle fait avec son mari… »
Rembourser son prêt
pour aider les autres
Pour
ce qui est du remboursement, elle n’a pas des difficultés. Elle a déjà commencé
à rembourser le capital puis, elle compte finaliser le remboursement de son
prêt à la structure. D’après cette jeune fille mère séropositive de 03 enfants,
quand on est bénéficiaire d’un financement, on doit être consciente de penser
au remboursement du prêt pour que demain qu’on t’accorde un autre prêt. Elle
remercie AZUR Développement pour ce soutien et souhaite que d’autres femmes infectées
par le VIH/SIDA découvrent cette structure pour changer leur vie. De son côté,
la responsable aux recouvrements de l’association AZUR Développement reconnaît
que la plupart des bénéficiaires remboursent, même s’il y a certaines qui ont
un peu de difficultés de rembourser dans le délai. « Jusque là, les activités génératrices de revenu marchent bien. C’est ce
qui explique aujourd’hui que nous appuyons d’autres femmes chaque année. En
2013 par exemple, nous avons octroyé 28 AGR dans la Bouenza et six (06) dans la
Cuvette centrale », martèle la responsable aux recouvrements des AGR.
Pour
certaines femmes qui croisent encore les bras, cette dernière pense qu’une
femme doit travailler. Une femme doit se battre et non restée seulement à la
maison pour attendre tout de son époux. « J’interpelle les femmes oisives de chercher à faire n’importe quelle
activité pour éviter d’être à la merci de tout homme… », conclut cette
séropositive, mère de trois enfants.
Jean Thibaut Ngoyi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire