Dur,
dur d’être veuve. A Nkayi, dans le département de la Bouenza, une veuve
séropositive a retrouvé son espérance grâce à un prêt d’une association de
femmes. Elle vend au marché. Malgré la maladie, cette dernière fait face à l’éducation
de ses deux enfants et tient la route.
Délaissée par sa belle famille, la veuve Victoire fait seule face désormais aux études de sa progéniture grâce à son activité de commerçante. «J’envoi chaque fin du mois une somme de 20.000 F CFA à mon son fils qui étudie à L’Université Marien Ngouabi. Ici à Nkayi, je loue une maison puis je m’occupe aussi de la scolarité de celui qui est au Lycée. Tout ça c’est seulement par mon activité de vendeuse au marché», avant d’ajouter « mon commerce a remplacé aujourd’hui mon mari ».
Délaissée par sa belle famille, la veuve Victoire fait seule face désormais aux études de sa progéniture grâce à son activité de commerçante. «J’envoi chaque fin du mois une somme de 20.000 F CFA à mon son fils qui étudie à L’Université Marien Ngouabi. Ici à Nkayi, je loue une maison puis je m’occupe aussi de la scolarité de celui qui est au Lycée. Tout ça c’est seulement par mon activité de vendeuse au marché», avant d’ajouter « mon commerce a remplacé aujourd’hui mon mari ».
En
dehors de la charge de ses deux enfants, cette veuve séropositive depuis près
de 10 ans contribue également au niveau de sa famille quand il y a des
problèmes. Selon cette veuve, elle donne ses cotisations quand il y a des
problèmes des décès ou bien des maladies dans la famille. « Je vends des divers, l’huile et l’huile de
palme au marché le village de Nkayi… Je réalise des recettes qui varient entre
15.000 et 20.000 F CFA par jour. Quand j’ai bien vendu, je peux atteindre
25.000 F CFA la journée », explique cette bénéficiaire, veuve de deux
enfants. Pour certaines femmes qui la connaissent, elles la félicitent et
avouent qu’elle est technicienne. Yvette, mère de quatre enfants, témoigne
« je félicite ma collègue et je me
demande comment elle parvienne à payer sa maison, à soutenir ses enfants rien
que par son commerce… »
Le respect des accords
Bien
que vendeuse au départ, mais elle a découvert AZUR Développement par
l’intermédiaire d’une personne interposée qui lui a parlé de l’aide ou du
soutien financier que cette organisation féminine accorde aux femmes
vulnérables. « AZUR Développement a
renforcé mon activité. J’ai au total bénéficié deux financements consécutivement
de cette organisation, d’une valeur de 60.000 F CFA », avoue Victoire,
une veuve séropositive.
Elle
gère deux comptes différents. D’une part, elle a un compte personne et de
l’autre, elle gère le compte d’AZUR Développement (la créancière). Ces deux
comptes sont gérés séparément. Pour elle, cette gestion lui permet de
rembourser sans problème. Elle explique « je rembourse à temps et parfois même avant. Je gère à part tout ce j’achète
avec l’argent d’AZUR Développement. Cela me permet d’avoir même déjà la moitié
d’argent à rembourser au prochain mois.»
C’est
une démarche qu’elle avait apprise pendant la formation sur la gestion
financière d’une activité génératrice de revenu (AGR), initiée par ladite association
avant d’octroyer les prêts aux bénéficiaires. Cette vendeuse en témoigne en ces
termes « j’avais suivi une petite
formation sur la gestion financière (comment gérer le cahier journal et comment
épargner). C’est grâce à cette formation que je parvienne à bien faire ma
comptabilité.»
Des entraves
Cette
veuve séropositive connaît quelques difficultés dans son activité. D’après
cette vendeuse, les choses ne marchent pas bien comme avant où elle pouvait
vendre un bidon d’huile de 26 litres en trois jours. Là, c’est vraiment
difficile de le faire. « D’habitude,
l’argent circulait ici au marché mais ces derniers temps là, les choses ne
marchent pas. Il n’y a plus des clients. Je ne sais pas s’il n’y a plus
d’argent. En tout cas ça ne marche plus bien… », s’est plaint cette
veuve, vendeuse depuis 1999 au marché le village de Nkayi.
En
dépit de ses difficultés dont elle fait montre, l’initiative est salvatrice. Elle
pense que ce n’est pas normal pour celle qui ne rembourse pas son prêt. « On devrait plutôt être consciente pour
permettre à d’autres femmes d’en bénéficier aussi ses prêts. Car c’est la
première organisation que je connaisse ici à Nkayi qui aide des femmes
vulnérables », a-t-elle dit.
Jean Thibaut Ngoyi
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