L’association AZUR Développement a reçu le 30
octobre 2014 à son siège de Nkayi, dans le département de la Bouenza, son
Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France au Congo, Jean-Pierre Vidon.
Objectif : visiter le guichet unique mis en place par AZUR Dév pour la prise en
charge des victimes de violences domestiques et sexuelles faites aux femmes et
aux filles.
14h 30mn. Sous un soleil radieux, c’est l’heure à
laquelle que le diplomate français à foulé le pied dans l’enceinte de
l’association AZUR Dév à Nkayi, accompagné d’une forte délégation française
dont on peut noter la présence du Secrétaire général de la Saris, Monsieur le
Consul général de France, le Conseiller économique, l’Attachée humanitaire,
etc. Dès l’instant, le protocole a conduit ladite délégation en présence de la
Directrice exécutive de cette organisation dans la salle du guichet unique où
ils ont rejoint des autorités congolaises : le Maire de Soulouka 2, Eugène
Nzaou, la Directrice départementale de l’intégration de la femme au
développement de la Bouenza, Mme Damba née Mayouma Sabine et entre autres.
Après
leur installation dans la salle avec acclamation de l’assistance, c’est la
Directrice exécutive de l’association AZUR Développement, Sylvie Niombo qui a
pris la parole pour leur souhaiter la bienvenue à Nkayi pour cette visite
historique du guichet unique, avant d’ajouter que « Accès aux soins, à la justice et à l’appui économique des
femmes et enfants victimes de violence domestique et sexuelle », est un projet
financé par l’Ambassade de France.
Un fléau intolérable à
combattre
Pour
le Plénipotentiaire français, c’est un grand plaisir pour eux d’être à Nkayi
pour se rendre compte de la mise en œuvre de ce projet auquel ils attachent
beaucoup d’importance. Ce guichet unique mis en place par AZUR Développement
est un projet que nous appuyons pour un montant de 21 millions de F cfa. Avec
ce montant, il comprend qu’elle a déjà fait et va encore faire beaucoup de
choses. « Les violences domestiques
et sexuelles envers les personnes fragiles et vulnérables sont un fléau
intolérable qu’il faut combattre. Chaque jour, dans le monde, des exactions
sont commises à l’endroit des femmes et des enfants. Elles laissent des corps
et des âmes profondément meurtris, voire brisés. Ces blessures sont
intolérables et inacceptables …», a martelé dans son allocution son
Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France au Congo, Jean-Pierre Vidon.
Selon
Ida Moussa, Coordonnatrice de projet, celui-ci s’inscrit dans le cadre des
activités des associations AZUR Déve, ARIPS (à Pointe-Noire) et AFDB (à Nkayi)
sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Pour elle,
de mars à septembre 2014, les deux guichets uniques dont l’un est à
Pointe-Noire et l’autre à Nkayi ont reçu 132 cas de violences sexuelle,
physique, domestique, conjugale, morale, économique et faites aux
enfants ; soit 52% de plaintes déposées à la police, gendarmerie et à la
justice. Par exemple, pour la prise en charge économique, elle a fait savoir
que « Nous avons formé 48 femmes et
jeunes filles dont 17 sont en fin de formation sur les 150 prévues d’ici la fin
du projet. Sur les premières apprenantes formées en pâtisserie, six exercent à
titre personnel dont le revenu est estimé à 96.000 F cfa par mois. Une autre a
trouvé du boulot à Saris Congo en pâtisserie-cuisine. Actuellement, nous sommes
en train de préparer un plan d’accompagnement des apprenantes dans la rédaction
d’un projet de vie professionnelle en cours (insertion, micro crédit, etc).»
Interpeller toutes les consciences ?
Du côté de Mme Damba née Mayouma Sabine, Directrice
départementale de l’intégration de la femme au développement de la Bouenza,
elle a rappelé que le Congo est signataire de plusieurs conventions
internationales sur les droits humains et ne peut en aucun cas figurer parmi
les pays qui méconnaissent l’importance des droits de l’Homme et, en fait,
l’objet d’une préoccupation majeure au sein de notre communauté tant par des
efforts des pouvoirs publics que de la société civile qui ne ménagent aucun
effort pour garantir au mieux et dans la limite de leur possibilité la
protection des droits humains.
« C’est l’occasion d’interpeller la conscience nationale et celle des
agents de la police nationale, la force publique afin que dans un élan de
solidarité nous puissions tous contribuer à la promotion et à la protection des
droits des femmes en général et en particulier la femme en tant que mère,
épouse, éducatrice de la société », a dit cette dernière.
Jean Thibaut
Ngoyi
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