vendredi, septembre 30, 2016

La participation de la société civile africaine dans les instances de gouvernance de l’internet

La gouvernance de l’internet est définie comme « l’élaboration et l’application par les Etats, le secteur privé et la société civile, chacun selon son rôle, de principes, normes, règles et procédures  de prise de décision et programme communs propres à modeler l’évolution et l’utilisation de l’internet ». Cette définition fait ressortir trois entités qui participent à la gouvernance de la toile : les Etats, les entreprises et la société civile. Cette dernière  entité regroupe l’ensemble des associations à non gouvernemental et à but non lucratif. Il s’agit donc de l’auto-organisation de la société en dehors de tout cadre institutionnel, administratif et commercial. On peut à cet effet, rencontrer la société civile en Europe qui porte la voix des utilisateurs finaux de l’internet en Europe, de la société civile américaine défendant les intérêts des utilisateurs finaux  américains. De la même manière qu’il existe une société civile africaine qui porte la voix des utilisateurs finaux de l’internet africain. La participation de la société civile africaine à la gouvernance de l’internet se fait par le biais  de sa présence dans la structure de la communauté ICANN.


Rôle d’ICANN

Il faut dire qu’au départ, ICANN était contestée  en tant que seul gouvernement avec le contrôle du réseau d’une part et d’autre part, elle était aussi accusée d’être une organisation américaine est largement contrôlée par les registres et registraires en majorité américains. Enfin, elle était aussi perçue comme une organisation qui défend le business de l’industrie du nom de domaine plus que l’intérêt public.  Pour montrer son engagement à défendre l’intérêt public, ICANN a créé une structure qui défend les intérêts des utilisateurs finaux de l’internet : At-Large qui sont des associations ou organisations juridiquement bien établies dans leurs pays respectifs et regroupés autour d’une organisation régionale des utilisateurs (RALO) dont AFRALO est pour  l’Afrique. Ainsi, il est encouragé aux organisations de la société civile africaine de faire partie de l’AFRALO pour faire entendre la voix de la société civile africaine.
Par ailleurs, la participation de la société civile est aussi encouragée au sein d’AFRINIC (African Network Information Center), le registre régional d’ICANN pour l’Afrique. Cette participation peut se faire en s’inscrivant aux mailing lists d’AFRINIC sur le lien http://afrinic.net/en/community/email-a-mailing-lists.

Roméo Mbengou





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