La gouvernance de l’internet est définie comme « l’élaboration et l’application par les
Etats, le secteur privé et la société civile, chacun selon son rôle, de principes,
normes, règles et procédures de prise de
décision et programme communs propres à modeler l’évolution et l’utilisation de
l’internet ». Cette définition fait ressortir trois entités qui participent à la gouvernance de la toile :
les Etats, les entreprises et la société civile. Cette dernière entité regroupe l’ensemble des associations à
non gouvernemental et à but non lucratif. Il s’agit donc de l’auto-organisation
de la société en dehors de tout cadre institutionnel, administratif et
commercial. On peut à cet effet, rencontrer la société civile en Europe qui
porte la voix des utilisateurs finaux de l’internet en Europe, de la société
civile américaine défendant les intérêts des utilisateurs finaux américains. De la même manière qu’il existe
une société civile africaine qui porte la voix des utilisateurs finaux de
l’internet africain. La participation de la société civile africaine à la
gouvernance de l’internet se fait par le biais
de sa présence dans la structure de la communauté ICANN.
Rôle
d’ICANN
Il faut dire qu’au départ, ICANN était contestée en tant que seul gouvernement avec le
contrôle du réseau d’une part et d’autre part, elle était aussi accusée d’être
une organisation américaine est largement contrôlée par les registres et
registraires en majorité américains. Enfin, elle était aussi perçue comme une
organisation qui défend le business de l’industrie du nom de domaine plus que
l’intérêt public. Pour montrer son
engagement à défendre l’intérêt public, ICANN a créé une structure qui défend
les intérêts des utilisateurs finaux de l’internet : At-Large qui sont des
associations ou organisations juridiquement bien établies dans leurs pays
respectifs et regroupés autour d’une organisation régionale des utilisateurs
(RALO) dont AFRALO est pour l’Afrique.
Ainsi, il est encouragé aux organisations de la société civile africaine de
faire partie de l’AFRALO pour faire entendre la voix de la société civile
africaine.
Par ailleurs, la participation de la société civile
est aussi encouragée au sein d’AFRINIC (African Network Information
Center), le registre régional d’ICANN pour l’Afrique. Cette participation peut
se faire en s’inscrivant aux mailing lists d’AFRINIC sur le lien http://afrinic.net/en/community/email-a-mailing-lists.
Roméo Mbengou
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