Dans le cadre du projet « Accès aux soins, à la justice et à l’appui économique des femmes et enfants
victimes de violence domestique et
sexuelle », financé par l’Ambassade de France, des femmes victimes
des violences conjugales, physiques ont subi une formation de 03 mois en
pâtisserie, organisée par AZUR Développement à Nkayi. Objectif : les
rendre autonome financièrement.
Mercredi 21
janvier 2015. A 15h, au siège de l’association AZUR Développement au quartier
Mwana Nto, dans l’arrondissement 2, six femmes étaient autour du formateur pour
apprendre comment faire le mixage des ingrédients pour la fabrication d’un
gâteau au lait. Selon le maître pâtissier, c’est un moment important dans la
fabrication des gâteaux au lait ou autres types de gâteaux. Si quelqu’un veut
faire un bon travail, le tout se passe au niveau de la combinaison des
ingrédients, de la patte, du dosage et pendant la cuisson au four. « Je commence toujours mes formations
en pâtisserie à Nkayi par des cours théoriques pour permettre aux apprenantes
d’avoir un peu de théorie avant de passer à la pratique. J’exige à chaque
apprenante d’avoir un cahier et stylo à bic pour prendre des notes parce qu’il
y a plusieurs modules à enseigner aux apprenantes dans la pâtisserie. Les
compositions chimiques changent des unes des autres », a expliqué le formateur.
Pour Gina
Nzamba Mapembé, une apprenante en pâtisserie, habitant le quartier Mwana Nto,
elle a bénéficié 3 mois de formation pour apprendre à faire les gâteaux à
l’orange, au yaourt, au lait, à la madeleine, le croissant… En trois mois, elle
était capable de faire tous ces gâteaux. Le formateur est un bon pédagogue et
les choses sont faciles surtout au niveau de la pratique. D’après elle, en
trois mois, quelqu’un est capable de maîtriser la pâtisserie s’il met le
sérieux dans le travail. Rocha Honorine, une autre apprenante affirme « Par jour, je peux au minimum vendre les
gâteaux à 1500 F cfa par jour. Je faisais des gâteaux avant, mais cette fois-ci,
j’ai approfondi mon métier. Nous étions dix femmes faisant partie de la
deuxième vague d’apprenantes en pâtisserie. A ce stade, nous sommes toutes capables
de faire les gâteaux d’anniversaire et de mariage.»
Les fruits de la formation
De son
côté, Sylvie Kialou, mère de deux enfants, elle aussi apprenante en pâtisserie n’a
pas caché ses sentiments sur son apprentissage. La quarante révolue, elle est
contente d’apprendre ce métier. Aujourd’hui,
elle a en quelque sorte une petite moyenne entreprise (PME) où elle fabrique des
gâteaux à l’orange, au yaourt, à la banane pour vendre au service. Elle fait
aussi la cuisine congolaise. Pour ce qui est de l’art culinaire congolais, elle
a une kyrielle de mets parmi lesquels elle propose aux clients : le ragout de
mouton, l’escalope, le poisson, etc. Policière de son état, cette formation lui
a donné une autre image au niveau de sa corporation. En dehors de son statut de
fonctionnaire, elle peut aussi compter sur la pâtisserie et la gastronomie. Selon
Sylvie Kialou, ses collègues de travail lui doivent du respect maintenant
qu’avant, vu ses initiatives aux allures d’une femme d’affaires.
Bien que
les apprenantes ont eu à supporter leur formation à hauteur de 10.000 F cfa par
mois, elles jugent que la formation a été impeccable du fait qu’elles ont eu
une formation complète en pâtisserie leur donnant la possibilité de créer des
petites moyennes entreprises ou des petites moyennes industrielles (PME/PMI). L’une
des apprenantes en pâtisserie, sortie à la première vague, sous le sceau de
l’anonymat, fait des affaires aujourd’hui dans la ville sucrière du Congo
(Nkayi) parce qu’elle a su mettre en pratique ce qu’elle a apprise pendant cette
formation de pâtisserie, couplée à l’art culinaire. « Je gère un restaurent en plein Nkayi où vous avez le service culinaire
et de pâtisserie. Je me retrouve et je remercie AZUR Développement pour
ça », a résumé cette dame d’affaires, très discrète.
Jean Thibaut Ngoyi
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