mercredi, novembre 07, 2007

16 jours d'activisme: les causes des violences faites aux femmes

Le terme « Violence à l’égard des femmes » (VEF), a été défini par la Déclaration sur l’Élimination de la violence à l’égard des Femmes des Nations Unies comme : « Tout acte de violence sexospécifique causant, ou pouvant causer une blessure ou une souffrance physique, sexuelle ou psychologique pour les femmes, y compris les menaces de tels actes, la coercition ou la privation arbitraire de liberté, dans la vie publique ou dans la vie privée »

De manière plus courte, la violence à l’égard des femmes (le viol, la violence domestique, le trafic des femmes et des filles, la prostitution, etc) est un problème majeur de santé publique et une sérieuse violation des droits humains des femmes.

Le problème de la violence à l’égard des femmes et des filles ne se limite pas à une culture ou à une société particulière, mais prévaut dans presque tous les pays, et est indépendante de la culture, de la race, de l’éducation, du revenu, de de l’âge et de la religion.

La violence peut être physique avec des conséquences psychologiques, ou aussi dangereuse et plus vicieuse, être tout simplement psychologique.

Comme causes de la violence envers les femmes on peut citer :

1. Les causes culturelles (rôles dans les relations, croyance en la supériorité des hommes, droits de propriété des hommes sur les femmes et les filles, homme chef incontesté de la famille, acceptation de la violence comme moyen pour résoudre un conflit).

2. Les causes juridiques (statut juridique inférieur des femmes - soit dans les textes juridiques ou soit dans la pratique, lois discriminatoires en matière de divorce, de la garde des enfants, des pensions et d’héritage, définition juridique du viol et des violences domestiques, faible niveau d’éducation juridique, traitement insensible des femmes et des filles parla police).

3. Facteurs économiques (dépendance des femmes, accès limité aux ressources et aux crédits, lois discriminatoires relatives à l’héritage, aux droits de propriété, à l’exploitation des terres communautaires, et à la pension après le divorce ou le veuvage, accès limité à l’éducation et à la formation).

4. Facteurs politiques (sous représentation des femmes dans les sphères décisionnelles, la politique, les médias et dans les professions juridiques et médicales, la non prise au sérieux de la violence domestique, notion de la famille comme étant une sphère privée et hors du contrôle de l’Etat, absence de remise en question du statu quo des lois religieuses, nombre limité d’organisations de femmes en tant que force politique, participation limitée des femmes dans le système politique organisé).

La conséquence la plus cruciale de la violence à l’égard des femmes et des filles est le déni de leurs droits humains fondamentaux.

Selon l’OMS Sur le plan mondial, la conséquence physique du viol et de la violence sexuelle est à l’origine d’environ 5% des maladies parmi les femmes.

La violence domestique a aussi de sérieuses répercussions sur la santé reproductive des femmes. Les effets de la violence sur les enfants, en particulier les filles, sont traumatiques. Les filles qui ont été témoins des traitements violents infligés à leurs mères par leurs pères ou leurs beau-père sont aussi susceptibles d’accepter la violence comme une partie normale du mariage, plus que les filles issues de ménages non violents.

L’impact de la VEF sur la société est très grand. Le coût de la VEF pour la société est très élevé en terme de soins médicaux ajoutés, y compris le traitement des blessures physiques plus graves et des problèmes psychologiques. Les effets de la violence sur la productivité et le travail des femmes sont aussi très négatifs. Ils influent sur leur contribution à la société et sur leur épanouissement propre. Sur le plan psychologique leur estime de soi et leurs capacités de réaction sont aussi affectées.

Pour combattre la VEF, il faudrait entre autre (suivant les OMD) éradiquer l’extrême pauvreté et la faim (Au Cameroun 39 % des pauvres sont les femmes), assurer l’éducation primaire pour tous (Au Cameroun 40 % des femmes adultes sont analphabètes), et promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

En plus, il faudrait aller au delà de la gestion des conséquences de la VEF en mettant un accent sur le Changement des facteurs sociaux, comportementaux et environnementaux a l’origine de la VEF.



Annie Michèle Salla Nzié

CD/VIH/ACMS

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Violence verbale ou meme psychologique???
Polygamie: comment peut-on qualifier le fait qu'une femme s'entend dire reguliement par son mari qu'elle aura une co-epouse. C'est autorise par la loi au Senegal mais quelle souffrance quotidienne pour la femme!